14,99€, un forfait mobile de plus pour les abonnées de la Ligue 1. En voulant mettre en place cette formule, LFP media a pris un grand risque nécessaire pour lancer le renouveau du championnat de France. Une première étape qui amène forcément à des interrogations de la part des clubs pros qui n’ont pas forcément été très emballés par le projet d’une chaîne unique sans distributeur;
S’éviter une crise de plus, voilà ce que souhaitait Nivolas De Tavernost en arrivant à la tête de lFP Media. Seul au monde dans ce marasme économique et avec des égos complètement à côté de la plaque. L’ancien patron de M6 et des Girondins de Bordeaux a tout de même eu l’audace de ramener Canal+ à la table des discussions; Même si, la chaîne cryptée ne s’est pas engagée à distribuer et produire la Ligue 1.
Alors, il faudra voir dans quelques jours si la société de production sera la meilleure pour vendre le produit Ligue 1 ou plutôt lui donner de l’attractivité. LFP Media devrait communiquer en début de semaine prochaine. Une volonté d’aller vite et surtout de changer de cap en matière de captation et d’entertainment pour le championnat de France.
Un besoin également de réconcilier les supporters avec l’objet télévisuel de la Ligue 1. Après tout, les matchs gratuits, cela avait la grande côte à l’époque. Bien que la Ligue est annoncé une drôle d’ambition avec le million d’abonné en perspective. En divisant par 3 le prix de l’abonnement, cela donnerait forcément des idées à certains.
Partir seul, le choix à risque sur la première année
Y aller en solo alors que les caisses sont précaires, c’est un peu comme parier son dernier euro pour le loto et espérer le gagner. La LFP a décidé malgré les vents contraires de ne s’appuyer sur personne pour mieux négocier à la sortie. Elle mise encore sur une saison de Ligue 1 plus spectaculaire que jamais. Et puis, les stades n’ont jamais été aussi plein que la saison écoulée. Une dynamique qui s’explique par plusieurs facteurs pour les fans de football.
La Ligue entend bien surfer sur la dynamique sportive pour créer un modèle économique où elle espère élargir la table. Pour mieux vendre le produit ensuite et garantir des revenus consolidés en deuxième plan. C’est l’objectif de LFP Media. Qui sait pertinemment que sa première source de revenus sont les 3 millions de licenciés en France. Bien que tous ne soient pas majeur, il y aura forcément un bon million à aller chercher. Sans oublier les commerces qui joueront une place centrale aussi pour voir la Ligue 1.
En cette année une, naviguer à vue apparaît comme une folie. Or, l’ancien patron de M6 sait ce qu’il fait avec un plan sur plusieurs années. D’abord, il va permettre à la Ligue 1 de s’appuyer sur de nombreux distributeurs que sont les opérateurs internet. C’est déjà une base de données immense. Et il faudra conclure des accords de distribution qui permettront de ramener des millions dans les caisses. Il faut rappeler que BeIN Sports reçoit un chèque de plusieurs millions d’euros de CANAL+ pour figurer sur le bouquet sport. Est-ce la véritable stratégie de LFP Média ?
Aux clubs de vendre la Ligue 1 par le contenu
Maintenant, les clubs de Ligue 1 n’ont plus que les mots pour agir. Ils vont devoir assumer une politique collective de mise en valeur du produit. Elle sera déterminante pour assurer la pérennité des revenus que réclame LFP Media et tout le système de l’économie du foot français. Doit-on rappeler que la solidarité du monde pro avec le monde amateur est vitale.
Les Présidents de Ligue 1 ont désormais toute leur intelligence pour mettre le plus en valeur possible un produit trop longtemps dépendant du diffuseur. En somme, la LFP a mis les clubs devant leurs responsabilités en assumant de porter le produit de Ligue 1 à la fois sur la visibilité, le marketing et la popularité. Un choix judicieux qui place les équipes devant la nécessité du spectacle et des coulisses croustillantes.
Aux 18 clubs de se mettre en ordre de bataille pour une visibilité collective qui soit la meilleure pour tous. Une théorie du ruissellement des revenus qui devrait donner un championnat encore compétitif. Bien que les critiques sont nombreuses à cause d’un montant financier minimal inconnu à date. Mais c’est tout le charme de partir d’une feuille blanche, la balle est dans le camp des clubs. Servir un contenu de qualité, des coulisses, des reportages, des interviews et repenser le modèle média de la Ligue 1 est un objectif collectif à assumer.
