Formule 1 : pour McLaren, le danger vient de l’intérieur

Louis Oeuvrard

14/07/2025

McLaren est champion d'été avant pourquoi pas de soulever les deux titres de champion en jeu de la F1.

Désormais avec une avance confortable en F1 sur le classement des pilotes et des constructeurs, McLaren veut éviter un crash diplomatique entre Lando Norris et Oscar Piastri.

McLaren n’a plus envie d’un scénario canadien et le choix fait post GP en amérique du Nord est le bon. La firme anglaise a compris que les règles claires et précises étaient bien mieux protectrices quand elles sont mises en œuvres dès le début. En très bonne intelligence, les deux pilotes ont compris que la ligne rouge avait été franchie et qu’il ne fallait pas recommencer.

Alors, bien évidemment, les médias comme le paddock attendait de voir la réaction lorsque McLaren est revenue sur le sol européen. Finalement, c’était une polémique sans lendemain tant les ingénieures, la direction de l’écurie et le duo Norris/Piastri ont décidé de respecter le pacte qui les lit pour la saison. Car l’objectif est double pour les deux hommes, permettre à McLaren de ramener les deux titres en décembre à Angleterre.

Ce sera nécessaire et en même temps pour garantir un nouvel équilibre de la concurrence. Il faut prendre en considération que McLaren veut casser la dynamique de Red Bull et ainsi rendre service aussi aux autres. Car pour l’heure, personne ne peut lutter contre la voiture orange et c’est bien le problème. Et ce, même si la bataille entre les deux pilotes va se poursuivre jusqu’au dernier tour de Grand Prix pour le titre le plus prestigieux. En fait, McLaren adopte une stratégie inversée.

McLaren vise le titre constructeurs avant la bataille finale

McLaren cherche en réalité à combler le premier des deux objectifs de sa saison. C’est le titre constructeurs. En effet, la firme britannique sait à quel pointe une saison de F1 est éprouvante et que tout peut imploser en l’espace de quelques semaines. En outre, cette deuxième partie de saison peut être moins confortable avec une pression nouvelle. C’est justement la tactique employée par la direction de course de McLaren. Aller poser les deux mains sur le trophée des constructeurs est la première pierre chez McLaren.

C’est une nécessité pour libérer les esprits avant la grande bataille et l’explication finale du titre de champion du monde. Avec plus de 200 points d’avance sur son concurrent Ferrari, les McLaren veulent boucler le titre le plus rapidement possible et en accentuant son avance. Cela passera par la Belgique dans 15 jours.

Viser le titre constructeur serait le premier prestige pour le virage orange. Une nécessité même pour la direction anglaise pour s’inscrire dans une hégémonie appeler à durer avant l’arrivée d’Audi pour la saison prochaine. Mais, il faudra scruter de très prêt le changement de règlement qui interviendra l’an prochain.

Une bataille Norris-Piastri qui reprend en Belgique

Dans 15 jours, Lando Norris et Oscar Piastri vont repartir à la bataille pour le titre de champion du monde. Même si, on l’a vu, il y a clairement la volonté d’assurer un maximum de doublé jusqu’à ce que le titre constructeurs soit dans la main. Puis, viendra forcément cette bataille comme un bouquet final. D’autant plus, que le choix est plus simple sur les constructeurs. Bien plus difficile pour le titre pilote. En effet, il n’y a que 8 points qui sépare les deux rivaux.

Dans cette perspective, la bataille finale que McLaren espère comme la plus tardive possible va se reproduire comme un spectacle permanent et avec un avantage pour Piastri. Même si l’Australien a lâché quelques points en Angleterre, il reste le plus régulier en course et le plus offensif. Un avantage maigre mais qui oblige Norris à la performance la plus stricte pour lui passer devant. Car Piastri gère admirablement la pression et pour l’heure, il devrait même être le plus frustré. À Silverstone, la décision de mettre la voiture de sécurité alors que rien ne s’imposait a changé la course. Les 13 secondes d’avance se sont envolées et Norris s’est imposé.

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