A part enflammer les supporters, restés sur le souvenir d’une saison réussie, le retour de Pierre-Emerick Aubameyang, 36 ans et qui vient de passer un an dans un championnat très faible, n’est pas forcément une très bonne idée.
Désolé de casser l’ambiance, mais on peut se poser la question : Agé de 36 ans, le Gabonais qui vient de passer une saison en Saudi Pro League est-il capable de performer en Ligue des Champions avec l’OM cette saison ? Même s’il a inscrit 17 buts (et fait 3 passes décisives) en 32 matchs avec Al-Qadsiah (4ème à 15 points du champion) la saison dernière, qu’en est-il réellement du niveau de celui qui a laissé une très belle image de son passage à l’OM (30 buts et 11 passes décisives en 51 matchs, toutes compétitions confondues) ?
Ce n’est pas une révélation : qui s’intéresse de près au football sait que la Saudi Pro League n’est pas le meilleur championnat du monde. En dehors de deux ou trois clubs grand maximum, le niveau s’apparente davantage à une première partie de tableau de Ligue 2 qu’à la Ligue des Champions. L’âge auquel on y fait une cure de jouvence pour remplir son compte en banque n’arrange rien. Revenir au sommet de sa forme à 36 ans après un an passé dans un tel championnat représente un sacré défi. PEA est)il capable de le relever ? Celui qui base beaucoup de son jeu sur la vitesse aura-t-il encore les jambes pour faire mal aux défenses de Ligue des Champions ? Et même celles de Ligue 1 ? Le pari de l’OM est grand. Non pas par le cout du joueur, qui doit se libérer de sa dernière année de contrat avec Al-Qadsiah, mais davantage par rapport aux conséquences de l’arrivée d’un tel joueur dans le vestiaire.
La vraie question que doivent se poser Pablo Longoria et Medhi Benatia, c’est : qu’est-ce que le joueur de 36 ans va apporter à l’effectif ? En quoi il peut le bonifier ? Car s’il vient, c’est que le club aura fait ce qu’il faut financièrement, avec une prime à la signature et un salaire conséquent. Même si le discours se veut rassurant, en affirmant que le club ne fera pas de folie, c’est une réalité impossible à contourner.